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Le Bayern et Kompany, mariage réussi
Vincent Kompany a fait taire les sceptiques dès sa première saison à la tête du Bayern Munich, redonnant de l’élan au club après une année 2023-2024 décevante. En toute tranquillité, le Belge a mené les Bavarois à un titre de Bundesliga acquis sans trembler, écartant rapidement le spectre d’une deuxième saison blanche consécutive.

Ce samedi, l’Allianz Arena aura des allures de fête. Face à Mönchengladbach, le Bayern Munich célébrera officiellement son titre de champion, dans une ambiance qui s’annonce chargée d’émotion. Le trophée retrouvera les bras bavarois, Manuel Neuer reprendra sa place dans les cages après plusieurs semaines d’absence, et surtout, Thomas Müller disputera son dernier match à domicile sous le maillot rouge. Une page se tourne, une autre s’écrit et au milieu, un homme : Vincent Kompany.
Le technicien belge boucle ainsi sa première saison sur le banc munichois par une cérémonie qu’il a contribué à rendre possible. Arrivé en toute discrétion de Burnley, qu’il a laissé à la 19e place de Premier League, Kompany n’a pas cherché à révolutionner le Bayern : il l’a reconstruit. En Bundesliga, cela n’a pas traîné. Une prise de pouvoir dès la 3e journée et plus personne pour contester la couronne. Avec la meilleure attaque du championnat (93 buts) et la défense la plus solide (32 buts encaissés), les Bavarois ont plié la saison sans trop de soucis. À l’arrivée, Leverkusen est largué à huit points, Francfort à vingt.
La frustrante élimination européenne
Mais si la scène nationale a tourné à la démonstration, le Bayern a vite montré ses limites ailleurs. Éjecté dès les huitièmes de la Coupe d’Allemagne par Leverkusen, le club munichois a eu du mal a lancé sa campagne européenne. Une phase de poules en dents de scie avec trois défaites inquiétantes contre Aston Villa (1-0), le Barça (4-1) et Feyenoord (3-0), une qualification arrachée en barrages face au Celtic (2-1, 1-1), et un sursaut d’orgueil contre Leverkusen en huitièmes de finale. Mais l’Inter Milan a mis fin à l’aventure (2-1, 2-2), au terme d’une double confrontation où le Bayern n’est pas passé loin d’arracher une prolongation. Une élimination d’autant plus frustrante que la finale de ce cru 2024-2025 de la Ligue des champions se jouera à domicile, à l’Allianz Arena.
J’ai gagné des titres comme joueur, je sais ce que ça représente. Aujourd’hui, c’est à eux de briller. Moi, je suis là pour les accompagner.
Sous les ordres de Kompany, le Bayern a pourtant retrouvé une forme de rigueur qu’ils avaient perdue la saison dernière. Moins flamboyant peut-être, mais plus cohérent, plus solide. Surtout, l’équipe a appris à encaisser, à réagir, à ne pas paniquer. « Après la défaite à Barcelone (1-4), on a enchaîné sept matchs sans prendre de but. C’est dans ces moments-là que l’on mesure la valeur d’un groupe », avait déclaré Kompany dans une vidéo sur le site du club après le 34e titre décroché par le Rekordmeister. Et malgré cette élimination prématurée en Coupe d’Europe, c’est dans la constance que le Bayern a repris sa place au sommet.
« Ce titre n’est qu’un début »
L’ancien défenseur de Manchester City, lui, continue de refuser les projecteurs. Il parle peu de lui, beaucoup de ses joueurs. « J’ai gagné des titres comme joueur, je sais ce que ça représente. Aujourd’hui, c’est à eux de briller. Moi, je suis là pour les accompagner. » Une posture rare dans un club habitué aux guerres de pouvoir dans sa direction (coucou Uli). Ce samedi, les adieux de Müller et le retour de Neuer viendront donc ajouter de l’émotion à une fête déjà symbolique. Pour Kompany, ce ne sera qu’une étape : il regarde vers l’avant. « Ce titre n’est qu’un début. Il doit nous motiver pour aller encore plus loin. » Bon, en revanche, il prendra son litre de bière sur le crâne comme tout le monde !
Le Bayern Munich célèbre son titre et Thomas Müller avec une victoire contre GladbachPar Evan Glomot