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Ce n’est que Partey remise

Par Célien Vauthier
3 minutes

À l’issue des 90 premières minutes entre Arsenal et le PSG mardi dernier à l’Emirates, une certitude flottait : l’absence de Thomas Partey a pesé lourd. Suspendu pour une accumulation de cartons en Ligue des champions, le Ghanéen a vu ses coéquipiers s’incliner 1-0, sur un but d’Ousmane Dembélé. Depuis, son nom revient dans toutes les bouches comme s’il était le facteur X pour tout renverser au retour. Vraiment ?

Ce n’est que Partey remise

Depuis une semaine, on nous le présente comme une évidence, sans discussion possible : le retour de Thomas Partey va changer le combat du milieu. Le Ghanéen stabilisera les Gunners et redonnera des couleurs à Rice et Ødegaard. Point d’appui et rampe de lancement, Partey est vu comme le garant d’un pressing retrouvé, d’un axe verrouillé, d’une formation équilibrée, d’une équipe capable de tenir tête au PSG.

Pas de bon Rice sans Partey

Alan Shearer va même plus loin dans The Rest Is Football, podcast de Gary Lineker : « Je ne suis pas sûr que Dembélé ait autant d’espaces dans les trois premières minutes si Partey joue. » Pour l’ancien buteur de Newcastle, le Ghanéen « permet aux joueurs offensifs d’avancer. Sans lui, tu perds deux joueurs, car tu perds aussi Rice. » À l’Emirates, le milieu anglais avait effectivement dû jouer un cran plus bas, pour suppléer son coéquipier au poste de sentinelle. Un poste où le meilleur buteur d’Arsenal sur les matchs à élimination directe est un poil moins influent qu’en position de milieu relayeur.

Mercredi, il y a donc des chances de voir Rice déchargé de certaines taches défensives, pour se libérer offensivement. Et les chiffres appuient cette thèse : Partey est le Gunner numéro un en tacles réussis cette saison (100), deuxième en duels gagnés (200, à égalité avec Merino), et troisième en ballons récupérés (167), juste derrière Rice (189) et Saliba (199), selon le Sun.

Un « messie » un peu facilement désigné ?

Mais à y regarder de plus près, ce tableau tout rose mérite d’être nuancé. D’abord parce que l’ancien Colchonero a livré une prestation bien terne le week-end dernier face à Bournemouth (1-2). Et puis, il y a les chiffres, encore. Ceux dévoilés par la BBC cette semaine, qui a comparé les performances d’Arsenal avec et sans Partey sur les deux dernières saisons. Verdict ? L’impact du joueur de 31 ans est loin d’être aussi décisif que certains le laissent entendre. En sa présence, le pourcentage de victoires des Gunners n’est pas significativement plus élevé (62% avec, 60% sans). L’équipe marque moins (2 buts par match, contre 2,2), en concède légèrement plus (0,9 contre 0,8). Le mythe Partey existe donc, dans un réflexe bien humain de chercher une figure rassurante, cet « absent providentiel » à qui tout pourrait être imputé… ou attribué.

Loin de nier l’importance du joueur, il s’agit plutôt de tempérer l’emballement. Oui, Partey est précieux. Oui, il soulage Rice. Oui, il redonne à Ødegaard un peu de sérénité. Mais croire qu’il suffira à renverser un PSG sûr de sa force, c’est oublier un peu vite la prestation parisienne du match aller, et notamment la supériorité tactique affichée. Le système d’Arteta a été pris à défaut, son pressing trop timide.

Alors, Partey sauveur ou cache-misère ? Peut-être un peu des deux. Le joueur n’a jamais semblé aussi bien intégré qu’aujourd’hui. Il a gagné en régularité, en lecture du jeu, en leadership. Mais comme souvent en demi-finales de Ligue des champions, la clé sera bien plus complexe que l’ajout d’un joueur. Arteta le sait : le retour de son numéro 5 est un bonus précieux. Mais il devra aussi s’assurer que les autres maillons de la chaîne répondent présent. Que Ødegaard ne soit plus transparent. Que Saka soit incisif. Que Martinelli arrive au moins à cadrer. Que Saliba soit solide. Que Raya sorte le match de sa vie. Un joueur, aussi bon soit-il, ne gagne pas une demi-finale de Ligue des champions à lui seul. Le PSG ne l’a pas fait avec Mbappé, Arsenal ne le fera pas avec Partey.

Paris a au moins autant gagné contre des équipes anglaises que les 7 derniers de Premier League

Par Célien Vauthier

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