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Marcus Thuram, au service du beau

Par Tom Binet
4 minutes

Le Barça et l’Inter s’en sont donné à cœur joie en demi-finales allers de Ligue des champions : du spectacle, du suspense et surtout six buts, tous plus beaux les uns que les autres. Même si ici, on avoue avoir un petit faible pour celui de Marcus Thuram.

Marcus Thuram, au service du beau

C’est une soirée à se rappeler pourquoi on aime le football, malgré tous ses vices. Quatre-vingt-dix minutes d’un bonheur intense à se demander quelle serait la prochaine folie réussie par Lamine Yamal, Raphinha ou Denzel Dumfries. Le tout lancé par un homme, qui s’est occupé de déclencher les hostilités d’un geste totalement à l’instinct après seulement 29 secondes de jeu. Pour cette talonnade inspirée et osée en demi-finales de Ligue des champions et pour tout le reste : merci à Marcus Thuram (et à tous les autres) pour ce moment.

Un homme au rendez-vous

Jules Koundé aura donc été le seul Barcelonais à avoir pu toucher le cuir (d’un dégagement sauve-qui-peut pied gauche) avant de le voir faire trembler ses filets une première fois. La faute à l’audace de Marcus Thuram, qui n’aura donc vu aucun problème à tenter un geste génial sur son premier ballon de la partie. De quoi faire écarquiller les yeux une première fois aux millions de téléspectateurs posés devant leur écran de télévision à travers le monde. « C’est le seul geste que je peux faire pour marquer », se justifiera l’artiste, le palpitant à peine retombé, au micro de Canal+. Au passage, il convient également de remercier ses adducteurs de l’avoir laissé nous offrir ce moment de grâce après plusieurs matchs manqués.

Il faut dire que le bonhomme est un multirécidiviste, comme incapable de claquer un but s’il n’est pas destiné à truster les premières places des compilations dans les jours qui suivent. En Ligue des champions cette saison, en tout cas. Jugez plutôt : une subtile déviation de l’extérieur du pied droit au premier poteau pour faire craquer les Young Boys sur le gong, une reprise aérienne (de l’exter’ du droit, encore) lors du match aller contre Feyenoord et un moins original mais toujours aussi efficace en infiltration à l’angle de la surface, crochet, lourd enroulé balancé dans la lucarne opposée au retour. Une action dont il avait d’ailleurs déjà gratifié San Siro un soir de derby de la Madonnina. Ajoutez à cela une passe décisive en talonnade pour Lautaro Martínez face au Bayern, et vous obtenez un homme qui semble destiné à faire vibrer nos petits cœurs d’amoureux du beau geste à chaque grand rendez-vous.

Et c’était parti pour le show

Pour notre plus grand plaisir, il n’était d’ailleurs pas le seul dans ce cas sur la pelouse du stade Montjuïc, pour ce qui devrait être sa dernière en Ligue des champions, laissera un souvenir impérissable. Car si Thuram s’est occupé de donner le ton de ce duel, d’autres ont ensuite pris le relais pour faire grimper sa note artistique vers des sommets rarement atteints dans un dernier carré de Ligue des champions. Denzel Dumfries s’est envolé dans le ciel catalan pour claquer une acrobatie somptueuse au milieu d’une forêt de joueurs (heureusement validé sans que l’arbitre ne trouve à siffler un pied haut), avant le début du festival Lamine Yamal. Dans une rencontre pourtant déjà sublime, le gamin d’Esplugues de Llobregat a semblé planer au-dessus des autres. Vous pensiez avoir tout vu ? Attendez de déguster le bonbon de Pedri sur l’égalisation, la mine de Raphinha (que l’on aurait préféré voir rentrer directement sans détour par le dos du malheureux Yann Sommer), les remises en pivot de Thuram, les parades à répétition d’un même portier suisse mitraillé par séquences…

Une soirée d’autant plus incroyable que l’on ne s’y attendait pas forcément, à la lecture notamment du profil des Nerazzurri (lesquels n’avaient encaissé que cinq buts en douze matchs européens cette saison). À l’arrivée, il s’en est fallu d’un but refusé à Henrikh Mkhitaryan à la suite d’un hors-jeu d’un millimètre pour que le record de la demi-finale de C1 la plus prolifique de l’histoire ne soit égalé. Non, pour une fois, l’enjeu n’a pas pris le pas sur le jeu dans une soirée venue rappeler que si c’est indéniable au tableau d’affichage, tous les buts ne se valent pas dans la trace qu’ils laissent ancrée dans nos mémoires. Nul doute que si l’un des deux protagonistes venait à soulever cette coupe aux grandes oreilles le 31 mai prochain à Munich, la cassette de ces 90 minutes hors du temps s’arracherait encore dans 10 ou 20 ans sur les marchés de Catalogne ou de Lombardie. En attendant, un grand merci pour les frissons, les émotions et les souvenirs. Vivement mardi.

Koundé forfait pour la demi-finale retour de Ligue des champions et le Clásico ?

Par Tom Binet

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