À quatre jours de retrouver Arsenal, Paris est tombé dans le piège tendu par Strasbourg ce samedi à la Meinau (2-1). Rien de bien grave pour le PSG, qui avait fait tourner, mais voilà une très grosse opération pour le Racing qui rêve plus que jamais de Ligue des champions.
Strasbourg 2-1 Paris Saint-Germain
Buts : Hernández CSC (20e) et Lemaréchal (45e+3) pour le Racing // Barcola (46e) pour le PSG
Il n’était pas question pour Luis Enrique de prendre le moindre risque sur les hommes envoyés à la bataille pour défier Strasbourg, à quatre jours seulement de la demi-finale retour contre Arsenal. Le technicien espagnol n’a pas fait dans la demi-mesure : il a littéralement envoyé un onze bis sur la pelouse de la Meinau, ce samedi, à l’exception de João Neves. L’expérience a tourné en faveur des Alsaciens (2-1), toujours aussi séduisants et désormais contraints de ne plus se cacher quant à leurs ambitions à deux journées du terme. Avec une quatrième place provisoire au classement, le Racing ne doit plus penser qu’à la Ligue des champions.
Encore un bijou pour Lemaréchal
Dans une Meinau encore en forme, et évidemment comble, les Strasbourgeois ont entamé les débats tambour battant, avec la ferme intention de rappeler qu’ils sont un peu plus qu’un tube de printemps. C’était sans doute le meilleur moment pour jouer Paris, qui a logiquement plus la tête à son match au Parc des Princes mercredi prochain, et cela s’est ressenti sur le terrain. Au bout de vingt minutes, Lucas Hernandez s’est pris les pieds dans le tapis, sur un corner, et a poussé le ballon dans ses propres filets (1-0, 20e). C’était tout sauf de la chance, en revanche, quelques secondes avant la pause, lorsque Félix Lemaréchal, qui n’en est pas à son coup d’essai cette saison, a envoyé dans un boulet de canon dans la lucarne de Matveï Safonov (2-0, 45e+3), et conclu une phase de transition brillamment menée par Habib Diarra.
Une réaction d’orgueil pour le PSG, freiné par Petrović
Sans doute piqué dans son ego, malgré le peu d’enjeu que la rencontre du jour représentait pour lui, le PSG a montré un autre visage dès le retour des vestiaires, matérialisé par un rush d’une soixantaine de mètres de Bradley Barcola, qui a trompé Đorđe Petrović au bout de sa course d’une frappe croisée (2-1, 46e). Le club de la capitale a ensuite eu quelques munitions pour revenir à hauteur, mais a trop souvent manqué de réalisme, à l’image de Gonçalo Ramos, pas vraiment en confiance sur plusieurs situations, d’Ibrahim Mbaye, qui a grossièrement oublié le Portugais sur une occasion, ou encore de Désiré Doué, qui a eu le temps de mystifier son petit frère Guéla sur un duel, mais n’a pas trouvé la faille face au but. Luis Enrique s’est tout de même montré agacé, par moments, mais il n’en fera certainement pas tout un plat et il n’a d’ailleurs pas souhaité solliciter ses cadres sur le banc en fin de partie. Ils n’auraient d’ailleurs peut-être pas pu faire grand-chose de plus face à un Petrović monté en puissance tout au long de la partie et impérial par exemple sur une ultime tentative de Barcola dans le temps additionnel. Strasbourg est quatrième et regarde devant, Paris attend mercredi.