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Harry Kane : Libéré, délivré !

Par Tom Binet
4 minutes

À bientôt 32 ans, Harry Kane a mis fin à une terrible anomalie en remportant le premier titre d’une carrière pourtant particulièrement riche. Une consécration autant qu’une libération pour l’attaquant anglais ?

Harry Kane : Libéré, délivré !

Même lorsque le sacre du Bayern Munich ne faisait plus guère de doute, le destin s’est amusé une dernière fois avec Harry Kane. Averti contre Mayence, le buteur en série s’est retrouvé suspendu pour le match du titre, le premier de sa carrière. « C’est un peu l’histoire de ma vie de rater ce match contre Leipzig, plaisantait alors l’intéressé. Mais ne vous en faites pas : je célébrerai plus que n’importe qui d’autre. » Une promesse que le Bavarois entendait bien tenir une semaine plus tard au moment de descendre au bord de la pelouse, alors que ses coéquipiers menaient face au RBL. Mais encore une fois, rien ne pouvait se passer comme prévu : une égalisation tardive de Yussuf Poulsen plus tard, la fête était finalement reportée. Et c’est donc devant sa TV en regardant un concurrent se manquer que le natif de Walthamstow a enfin pu célébrer la première ligne d’un palmarès à des années-lumière de son immense talent.

Dans la foulée, Kane s’est fait une immense joie de publier une vidéo sur ses réseaux sociaux, dans laquelle on le voit chanter à pleins poumons le tube de Queen « We are the champions ». Une chanson dont il a dû réviser les paroles à de nombreuses reprises, sans jamais pouvoir les entonner. La faute à six finales perdues : deux de Carabao Cup et une de Ligue des champions avec Tottenham, deux à l’Euro avec l’Angleterre et enfin une Supercoupe d’Allemagne pour ses grands débuts avec le Bayern. Autant d’échecs qui ont forgé l’idée d’une malédiction entourant l’ancien buteur de Tottenham, également vice-champion d’Angleterre en 2016-2017 avec des Spurs affublés de l’étiquette de club de losers.

Il y a donc une justice dans le monde du foot

C’est d’ailleurs en quête de trophées que le capitaine des Three Lions s’était résigné à quitter son club de toujours, à l’été 2023. « Je veux toujours gagner dans toutes les compétitions et repousser mes limites, affirmait-il au moment de signer avec un Bayern Munich onze fois tenant du titre en Bundesliga. Si vous voulez gagner le Ballon d’or, vous devez gagner des titres avec vos équipes. Bundesliga, Ligue des champions, Euro, il y a quelques opportunités qui s’offrent à moi. » Manque de chance, son arrivée aura coïncidé avec une campagne historique du Bayer Leverkusen invaincu en 34 journées et qui aura réussi l’exploit de faire tomber le Rekormeister de son trône. Cette fois, le monde du football pouvait en être certain : Harry Kane était bien maudit, surtout après le nouvel échec de sa sélection à décrocher un premier championnat d’Europe. « J’échangerais tout dans ma carrière pour vivre une soirée spéciale et gagner », concédait-il même à quelques heures de rendre les armes face à l’Espagne.

Malgré cet énième pied de nez du destin, l’Anglais est encore reparti à l’assaut des sommets cette saison. Avec réussite, enfin. Ou plutôt avec un immense talent, lui qui facture 24 buts et 9 passes décisives en 29 apparitions cette saison dans le championnat allemand, pesant de tout son poids dans la reconquête du titre national. Et même si son manque d’efficacité face à l’Inter en Ligue des champions pourra laisser un (tout petit) arrière-goût d’inachevé, voir l’un des meilleurs avants-centres de la décennie écoulée être enfin récompensé par le football n’est que justice. Et pourrait même ressembler à une libération pour le bonhomme, que l’on imagine volontiers délesté d’un poids et en pleine confiance pour montrer que les trophées aussi, ça peut être comme le ketchup.

« C’est un rêve de gagner sa vie en jouant au football et de jouer devant des milliers de fans chaque semaine dans les stades, assurait-il voilà quelques mois dans une interview pour le site de l’UEFA. C’est un environnement difficile quand les choses ne vont pas très bien, quand vous perdez des matchs, mais je pense que c’est à ce moment-là que les vrais caractères et les leaders se lèvent et montrent leur vrai visage. Il est important de ne pas changer qui vous êtes, quel que soit le moment. » CQFD. Allez, on prend les paris : le palmarès de « HurryKane » n’attendra pas quinze ans pour s’étoffer à nouveau.

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Par Tom Binet

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