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Benjamin Pavard se porte bien, merci pour lui

Par François Linden
4 minutes

Buteur face au Bayern Munich, son ancien club, ce mercredi en quarts de finale retours de Ligue des champions, Benjamin Pavard confirme qu’il est devenu un véritable patron depuis qu’il est passé de l’autre côté des Alpes. Le Français n’a jamais semblé aussi fort qu’à l’Inter et laisse peu à peu derrière lui les critiques dont il a pu faire l’objet par le passé.

Benjamin Pavard se porte bien, merci pour lui

«  Premier poteau Pavaaard ! » Ce mercredi, face au Bayern Munich, Benjamin Pavard a surgi en première zone sur corner pour mettre l’Inter aux commandes et valider la qualification des champions d’Italie pour le dernier carré de la Ligue des champions. Son premier but sous le maillot des Nerazzurri, un peu moins de deux ans après son arrivée, qui plus est face à son ancien club, le Bayern. Ivre de joie, le Ch’ti a ringardisé les yaourts nature – ceux qui refusent de célébrer face à leurs anciennes couleurs – en allant exploser au poteau de corner avec ses coéquipiers et son public. Qu’importe si certains supporters bavarois froncent les sourcils, le défenseur n’en aura que faire. Habitué aux critiques depuis sa mise en lumière, un après-midi de juin 2018 face à l’Argentine, Pavard fait aujourd’hui son bonhomme de chemin sans faire de bruit, s’affirmant comme l’une des pièces maîtresses d’une équipe qui a tous les arguments pour jouer la victoire finale en C1.

Parfaitement adapté au système d’Inzaghi

À son arrivée en Lombardie à l’été 2023, Benjamin Pavard n’a pas eu à passer par la moindre période d’adaptation pour se faire une place au sein d’une équipe qui sortait d’une finale de Ligue des champions perdue face à Manchester City. Défenseur central capable de jouer sur le côté droit, il va de soi qu’il était fait pour correspondre aux exigences de Simone Inzaghi, adepte du 3-5-2 et qui a par exemple beaucoup misé sur un profil comme celui de Matteo Darmian. Si l’Inter n’est pas forcément la plus belle à voir jouer, elle n’en reste pas moins une équipe extrêmement moderne qui demande beaucoup de dépassement de fonctions à chacun de ses hommes. Et à ce petit jeu-là, Pavard est particulièrement utile, participant activement au jeu offensif et multipliant les projections, tout en restant très solide derrière lorsqu’il s’agit de fermer boutique. Ce mercredi face aux Bavarois, il a d’ailleurs parfaitement symbolisé cette capacité à jouer plusieurs rôles, en étant à la fois buteur et le plus costaud de la charnière interiste. Il a notamment tenu le coup face au remuant Michael Olise, a remporté plusieurs duels importants et désamorcé bon nombre de situations chaudes dans sa surface.

Malgré quelques pépins physiques qui ont parfois limité son temps de jeu et des prestations un peu moins impériales que la saison dernière, Pavard est aujourd’hui grandement apprécié et considéré de l’autre côté des Alpes, peut-être même davantage que dans l’Hexagone, où son sujet a longtemps cristallisé les débats. Révélé au grand public durant le Mondial 2018, qui l’a immédiatement adoré après sa chiche contre l’Albiceleste en huitièmes de finale, l’ancien joueur du LOSC a connu un retour de flammes moins enthousiaste. « Point faible de l’équipe de France », « friable dans l’axe comme sur un côté », « pas au niveau pour le Bayern Munich » : Pavard en a pris plein la tronche, mais s’est grandement amélioré au fil de ses années en Bundesliga, jusqu’à atteindre son meilleur niveau en Serie A.

La défense comme principale force

Plus que Pavard, c’est toute la défense de l’Inter qui mérite d’être mise à l’honneur cette saison. Francesco Acerbi est loin d’être aussi pataud qu’à une époque, Alessandro Bastoni est un régal à voir jouer, Yann Aurel Bisseck est de plus en plus prometteur, sans oublier Yann Sommer, constamment décisif dans ses cages, ou encore les différents pistons, jamais avares en retours défensifs. Avec seulement cinq buts encaissés en Ligue des champions cette saison, les Nerazzurri sont les plus imperméables du dernier carré : si Arsenal s’est aussi montré solide en la matière avec seulement sept buts concédés, le Paris Saint-Germain compte quatorze pions encaissés dans sa besace, contre dix-sept pour le Barça. Les Catalans ont d’ailleurs de sérieuses raisons de craindre les Milanais en demi-finales, eux qui leur ont encore posé souci dans un passé récent lors de la phase de groupes de la Ligue des champions 2022-2023. Pour les phases arrêtées, Hansi Flick est en tout cas d’ores et déjà prévenu : il s’agira de bien tenir Benjamin Pavard pour s’éviter des ennuis.

Sans s’excuser, Benjamin Pavard obligé de revenir sur sa célébration face au Bayern

Par François Linden

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